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Dimanche
10 novembre. Montreuil. Deux maisons anciennes perdues au milieu
de nouveaux bâtiments. Banques et bureaux à peine terminés.
Rue barrée. Ces deux vieilles maison donnent l'impression de
sortir du film "Delicatessem". Ce soir c'est l'anniversaire
d'Erick Borelva. Soirée surprise organisée par Barbara.
Sa femme. Une de ces deux maisons est la salle de répétition
de "Jim Murple Memorial". Erick rentre de tournée
avec cet orchestre. Tous ses amis l'attendent patiemment. Une scène
est prévue avec sono. Deux orchestres l'attendent de pied ferme.
Etrangement il y a aussi une autre fête avec orchestre dans
l'autre vieille maison. Erick et son orchestre arrivent avec au moins
deux heures de retard. C'est long Marseille Paris en voiture ! On
éteint la lumière. Ils arrivent ! On chante une chanson
préparée par Dom, poète "B"
devant l'éternel. "Funka, Funkaphobia aime les enfants.
Erick Borelva aime les éléphants". Long applaudissement.
Joie. Erick est heureux. Emotion. Malgré la fatigue le "Jim
Murple Memorial" jouera un très long set. Tout le
monde danse. Les gens passent d'une fête à l'autre. C'est
la folie. Une foule débarque de nul part. Ambiance torride.
Anniversaire de rêve pour un musicien. Reconnaissance de ses
amis. Bientôt ce sera la Reconnaissance du public. Erick est
un des meilleurs batteurs français.
Mi-novembre (si bémol-mi) De temps en temps j'invite
des musiciens parisiens à venir jouer dans ma salle de répétition.
Pas un seul ne vient ! Pas étonnant que le jazz parisien soit
aussi mauvais et ennuyeux. En Amérique à l'époque
de Coltrane tous les grands musiciens jouaient toute la nuit dans
des clubs. Dans la journée ils expérimentaient sans
cesse de nouvelles idées musicales avec d'autres musiciens.
Ici et maintenant les musiciens parisiens sont trop forts et trop
bons. Ils n'ont pas le temps de venir. Ils préfèrent
rester entre copains enfermés dans leur plans et point. Ici
à Paris on joue peu dans les clubs. On n'échange rien
avec les autres... Jouer pour le plaisir est presque de mauvais goût
! Les musiciens de province n'ont pas cette attitude. Nush Werchowska
est venu il y a peu. Des musiciens japonais en tournée sont
venus. Eiko Yamane : voix, Satoru Yamane : guitare et percussions,
Enkou : percussion, leur manager, arrangeur et saxophoniste Yoshimi
Hishida et une chanteuse de génie très connue au Japon,
l'extraordinaire Mai Yamane. Nous avons joué tout l'après-midi
et nous nous sommes très bien entendu. Erick Borelva est venu
nous rejoindre à la batterie en fin de séance. Mon ami
photographe Shun Kambe était présent. C'est lui
qui m'avait mis en contact avec ses copains japonais. Je vous montre
ses photos au lieu d'un commentaire. En plus du photographe
les musiciens étaient venus avec deux magnétophones
numériques et une camera. Obsession Technologique. Mon copain
Jam est venu nous rendre visite avec sa bonne humeur habituelle. |
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J'arrête
ce journal web intime. Trop de travail et j'ai plus envie. J'arrête
le verbe. Je vais conjuguer les sons et installer de la musique sur un
site en miroir dans quelques mois. Un laboratoire sonore accompagné
de quelques réflexions abstraites. Patience. La tonalité
générale de ce journal était souvent sombre et quelquefois
désespérée. C'était un journal au jour le
jour consacré presque intégralement à la musique.
Les moments heureux génèrent rarement des histoires ou de
la musique intéressante. La mélodie du bonheur c'est nul
! Le blues c'est vrai ! Le "journal web intime" montre
vite ses limites en tirant trop vers l'ombre et le sombre. Le "voyage
des musiques créatives" éclaire souvent d'une lumière
trop crue mon enthousiasme au sujet de concerts merveilleux. La musique
exprime la solitude et la souffrance humaine. L'âme du blues ou
avec d'autres mots l'inconscient de l'analyse freudienne. Souvent on trouve
la noirceur du drame et le malheur dans une symphonie, une improvisation
de free music ou un thème de jazz. Le rock mettait en scène
le grand guignol de la souffrance déchirée. La bonne musique,
quelque soit son style sublime le désespoir et le transforme en
émotion positive et joyeuse. L'exercice de commenter la musique
m'éloigne de son mystère. Silence. La vérité
est dans le silence !
"White Light" sort en janvier sur le label Al Dante,
chez Laurent Cauwet. Je suis très content de ma collaboration lui.
C'est un type merveilleux.
J'ai décidé de ne jouer que du saxophone soprano
(et un peu de cornemuse). Depuis que Steve Lacy est rentré aux
USA. J'abandonne le saxophone alto et la clarinette basse. Steve dit que
le soprano est jaloux. C'est un instrument difficile, cruel et exigeant.
Dès que l'on touche un autre instrument le soprano se venge. Il
sonne faux avec un son étriqué et criard. J'ai gardé
la prise de "White Light" au soprano. Je n'en avait pas
joué depuis plus d'un an. J'ai gardé la fraîcheur
de la prise avec ses défauts. Je sonne comme quand j'étais
plus jeune. J'espère progresser prochainement sur cet instrument.
Le musicien doit entendre chaque note avant de la jouer. Le soprano est
l'instrument de la conscience de la justesse. "Pour moi le seul
son qui existe est le son de la conscience" (Yoko Ono in Fluxus
Dixit)
Impossible de prendre le métro sans tomber sur des musiciens
tziganes de Roumanie. Ils jouent des vieux standards parisiens de Piaf
sur leurs accordéons qui tombent en lambeaux. Certaine fois leur
musique est bien sentie au milieu du vacarme et du brouhaha de la foule.
Correspondances tristes. Personne ne danse dans le métro !
Monsieur Etienne, guérisseur. Grand spécialiste
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